Contre toute attente, la proposition de loi visant à réformer le mode d’élection des conseils municipaux de Paris, Lyon et Marseille a été adoptée.

Sans préjuger du sort que réservera le conseil constitutionnel à ce texte, Nouvelles Rives – laboratoire de réflexion métropolitain – tient à rappeler quelques évidences qui auraient dû éclairer la réflexion de nos parlementaires.  

1/ Le scrutin PLM adopté en 1982 était porté par des intérêts électoralistes de court terme, il semble bien que l’histoire se répète, l’actuelle réforme de scrutin étant portée par les débats politiques parisiens et marseillais, sans tenir compte des spécificités de la situation lyonnaise. Une configuration qui aboutit au parlement à une bien curieuse alliance électorale (EPR, RN et LFI ont voté pour). 

2/ Nouvelles Rives a soutenu l’idée d’un double scrutin distinct aux élections municipales, pour élire le conseil municipal et les conseils d’arrondissements, mais cette réforme ne peut être menée au détriment du développement de la Métropole de Lyon, collectivité unique en France, dont les élections sont organisées le même jour que le scrutin municipal.  Malgré nos alertes répétées, le texte adopté aura pour conséquence l’organisation de trois scrutins simultanés à Lyon. A la complexité organisationnelle, s’ajoutera la confusion politique imposée aux électeurs lyonnais en mêlant un scrutin à l’échelle municipale, à l’échelle des arrondissements et à l’échelle, encore différente, des circonscriptions métropolitaines. 

3/ “PLM” n’existe pas. Il n’y a aucun véritable point commun entre la ville-département de Paris au centre de la région île de France, l’intercommunalité aux compétences très limitées d’Aix-Marseille Métropole, et la Métropole de Lyon, véritable collectivité locale démocratique aux compétences étendues. Il est regrettable de changer le mode de scrutin à marche forcée sans tenir compte de ces spécificités, dans une perspective au fond très centralisatrice.  

Mais à quelque chose, malheur est bon

Nouvelle Rives ne peut qu’espérer que les conseils de ces collectivités élus en 2026 sauront mettre à l’agenda politique national une réflexion approfondie et apaisée, si ce n’est de l’organisation des compétences locales, tout du moins des modes d’élection. 

Et s’agissant de la métropole de Lyon, Nouvelle Rives réitère son souhait de voir décorréler dans le temps les élections municipales et métropolitaines.

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